Ces derniers jours, une question revient en boucle : “La hausse attendue des frais de mutation, c’est une super nouvelle pour Béa, non ?”
On a décidé de vous répondre ici, en essayant de ne pas trop vous assommer de détails techniques. La réponse, c’est non.
Pourquoi? Quand on a pour mission de permettre à chacun de retrouver le plaisir de faire de l’immo, on ne peut pas se satisfaire qu’un projet, présenté comme une solution budgétaire pour les collectivités locales, risque en réalité d’aggraver la crise du marché immobilier.
Derrière la baisse de 22% du nombre de transactions entre 2021 et 2024, il y a des réalités que l’on connaît bien: - celles de familles en mouvement bloquées dans des logements inadaptés, - celles de personnes déjà en difficulté qui doivent en plus se séparer de près de 9% de la valeur de leur bien pour s’en sortir - et celles d’un secteur immo à bout de souffle.
Voilà pourquoi Béa s’engage contre cette loi et promet de redoubler d'efforts pour proposer une alternative positive pour les gens, comme pour le marché.
Vous êtes toujours là ? Cool ! Voici les principales raisons de notre rejet de cette loi :
Le gouvernement envisage d’augmenter de 0,5 % les droits de mutation sur les transactions dans l’immobilier ancien, une mesure qui frapperait directement les secundo-accédants.
🎯 Les secundo-accédants pris en étau
Contrairement aux primo-accédants (qui bénéficient encore de certains dispositifs d’aide), les secundo-accédants doivent tout financer eux-mêmes.
🔴 Cette mesure pénalise : • 📌 Les familles qui veulent un logement plus grand. • 📌 Les actifs en mutation professionnelle contraints de vendre pour acheter ailleurs. • 📌 Les seniors qui souhaitent vendre pour un bien plus adapté à leur âge.
💡 Conséquence ? Beaucoup repousseront leur projet ou resteront coincés dans un logement qui ne correspond plus à leurs besoins.
❗ Une fausse bonne idée budgétaire
Le gouvernement justifie cette hausse par la nécessité de renflouer les finances locales. Mais en taxant encore plus les transactions, on risque l’effet inverse :
📉 Moins de ventes = moins de recettes fiscales ! 📉 Un marché plus figé = un ralentissement économique local (moins de travaux, moins d’emplois liés à l’immobilier).
🔥 Notre alternative : une approche incitative plutôt que punitive !
📢 Au lieu de taxer davantage, voici des solutions plus justes et efficaces : ✅ Réduire progressivement les droits de mutation pour fluidifier le marché. ✅ Alléger la fiscalité sur la mobilité résidentielle pour s’adapter aux évolutions de vie. ✅ Mettre en place des exonérations spécifiques pour les secundo-accédants qui n’ont pas d’autre choix que de déménager.
N'hésitez pas à nous faire part de votre avis sur la question !
Après dix-huit mois de correction, les signaux repassent au vert pâle. Au printemps 2025, Paris enregistre une petite hausse, les zones rurales restent dynamiques et les taux de crédit se figent autour de 3,07 %. Dans le même temps, la loi de finances autorise les départements à relever les DMTO jusqu’à 5 %, ce qui rebat les cartes des budgets d’acquisition. Tour d’horizon très concret pour répondre à la question qui taraude tout le monde : « Est-ce le moment d’acheter en 2025 ? »
Ce que montrent les chiffres récents
Paris repart timidement : le Baromètre SeLoger–Meilleurs Agents a mesuré +0,2 % pour Paris au printemps (mai) 2025, avec un marché plus nerveux qu’en 2024.
Le rural tient la cadence : le même baromètre fait ressortir +0,4 % en zones rurales sur la période, confirmant l’attrait périphérique et péri-urbain.
Au national, la tendance se redresse : selon Notaires de France–INSEE, +0,4 % sur un an au 1ᵉʳ trimestre 2025 après six trimestres de baisse.
Le crédit a desserré l’étau : le taux moyen des crédits habitat s’est stabilisé à 3,07 % depuis avril 2025 (3,07 % en juin et juillet), d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
En un coup d’œil
Indicateur (printemps/été 2025)
Niveau
Paris (mai)
+0,2 %
Zones rurales (mai)
+0,4 %
France ancienne (T1)
+0,4 % a/a
Taux moyen habitat
3,07 %
Taux à 3,07 % : ce que cela change concrètement
Les taux de marché sont revenus au plancher de l’année autour de 3,07 %, après une décrue rapide début 2025 puis une stabilisation. Pour se faire une idée : sur 300 000 € sur 20 ans, une mensualité à 3,07 % s’établit autour de 1 674 €/mois, contre 1 866 €/mois à 4,3 % (niveau observé fin 2023) – soit env. 191 € d’économie par mois et près de 46 000 € d’intérêt en moins sur la durée.
Bon à savoir : la baisse des taux n’est pas linéaire. Les meilleures conditions sont souvent réservées aux dossiers solides (apport, stabilité pro, taux d’endettement maîtrisé). La marge de négociation reste réelle au cas par cas.
Où acheter en 2025 ? Les zones qui tirent leur épingle du jeu
Paris intra-muros : la capitale affiche une micro-hausse au printemps, et les notaires franciliens anticipent un prix moyen autour de 9 750 €/m² en juillet 2025. Les écarts par arrondissement restent massifs.
Villes encore en ajustement : dans certaines grandes aires urbaines, la correction n’est pas achevée (ex. Nantes, Nice). Intéressant pour qui achète à horizon long et sait négocier.
DMTO : la hausse possible jusqu’à 5 % change le budget d’achat
La loi de finances 2025 autorise chaque département, depuis le 1ᵉʳ avril 2025 et jusqu’au 30 avril 2028, à relever son taux de DMTO (part départementale des « frais de notaire ») jusqu’à 5 % (contre 4,5 % auparavant). Cette décision est locale et nécessite un vote du conseil départemental. Des études notariales tiennent déjà des cartes de suivi département par département.
Impact chiffré (exemple) : pour un bien à 300 000 € dans un département passant de 4,5 % à 5,0 %, le surcoût de DMTO représente +0,5 %, soit 1 500 € supplémentaires. (Calcul Béa.)
Le PTZ élargi et la carte des zones tendues : deux coups de pouce pour 2025
PTZ élargi : depuis le 1ᵉʳ avril 2025, le PTZ est étendu à tous les logements neufs (individuels ou collectifs) sur tout le territoire jusqu’au 31 décembre 2027. Les barèmes de ressources s’appliquent toujours.
Zonage ABC révisé : 865 communes ont été reclassées en 2024 (zones A bis/A/B1), ouvrant droit à davantage de dispositifs (PTZ, LLI, etc.).
Est-ce le moment d’acheter en 2025 ?
Oui, si vous réunissez ces trois conditions :
Horizon de détention suffisant (≥ 7–10 ans) pour lisser les aléas ;
Financement sécurisé à taux fixe dans la zone des ≈3 % ;
Marché local lisible (Paris avec sélection fine par arrondissement ; rural/petites villes avec fondamentaux solides – emploi, transports, vacance).
Attention : tenez compte du vote DMTO de votre département avant de caler le budget chez le notaire, et vérifiez votre éligibilité PTZ si vous visez le neuf.
L’alternative Béa pour 2025 : échanger plutôt que vendre/acheter
Dans un contexte de DMTO possiblement relevés et de conditions de crédit sélectives, l’échange immobilier définitif permet d’optimiser le coût global : un seul acte notarié, une taxation allégée et jusqu’à 60 % d’économies sur les frais par rapport à une vente + un achat successifs. Testez votre scénario avec le calculateur Béa et discutez de votre projet avec nos facilitateurs.
Changer de ville sans passer par la double vente–achat ni subir un prêt relais, c’est possible. Voici comment Camille (Paris 11e) et Julien (Lyon 6e) ont finalisé un échange immobilier définitif en 90 jours, avec une soulte ajustée, des frais maîtrisés et, surtout, 0 % d’honoraires d’agence. On vous montre les chiffres, avant / après, et le calendrier exact de l’opération.
L’histoire de Camille et Julien
Camille, 34 ans, travaille dans la tech à Paris. Elle rêve de plus d’espace et d’un coût de vie plus doux, cap sur Lyon.
Julien, 38 ans, consultant basé à Lyon, veut se rapprocher de ses clients parisiens et réduire son temps de trajet. Il vise l’Est parisien.
Après deux semaines de matching sur Béa Immo, leurs besoins s’alignent : chacun veut l’appartement de l’autre et leurs valeurs de biens sont proches.
Les biens avant l’échange
Appartement A (Paris 11e – Philippe Auguste) 2 pièces, 42 m², 5e étage sans ascenseur, DPE D, balcon filant, valeur marché estimée 480 000 €.
Appartement B (Lyon 6e – Foch / Brotteaux) 3 pièces, 68 m², 3e avec ascenseur, DPE C, cave, valeur marché estimée 420 000 €.
Négociation de la soulte
Écart de valeur : 60 000 €. Décision : Julien (Lyon) verse une soulte de 60 000 € à Camille pour compenser la différence.
Le montage choisi
Type d’opération : échange immobilier définitif (transfert réciproque de propriété acté par notaire, avec soulte).
Diagnostics & pièces : DPE, ERP, amiante/plomb, surface Carrez, titre de propriété, PVI de copropriété, PV d’AG… (dossier classique de vente échangé entre parties).
Sécurisation : avant-contrat réciproque (promesse synallagmatique), condition suspensive d’obtention de financement de la soulte pour Julien, délai standard pour l’acte.
Calendrier (90 jours, porte à porte)
J0 : Match sur Béa Immo, visite croisée en visio puis sur place.
J+10 : Accords sur la valeur et la soulte. Dépôt des dossiers en étude.
J+25 : Signature des avant-contrats chez notaire, lancement du financement de la soulte (crédit classique de 60 000 €).
J+65 : Offre de prêt émise et acceptée par Julien.
J+90 : Acte définitif d’échange et remises de clés synchronisées le même jour.
Les chiffres : avant / après
Hypothèse « classique » (vente puis achat via agence)
Pour des biens équivalents aux valeurs ci-dessous, en passant par une vente + un achat :
Poste
Camille (Paris → Lyon)
Julien (Lyon → Paris)
Honoraires d’agence (4 % env.)
19 200 €
16 800 €
Prêt relais (3 mois, intérêts & frais estim.)
2 000 €
2 000 €
Double déménagement / garde-meubles
1 200 €
1 500 €
Intérim / location meublée (1 mois)
1 300 €
1 600 €
Total coûts évitables
23 700 €
21 900 €
Dans un schéma « vente + achat », chacun supporte des honoraires d’agence et des coûts de transition. L’échange direct supprime l’agence et compresse la période d’entre-deux (souvent source de prêt relais).
Ce qu’ils ont payé avec l’échange
Poste
Camille
Julien
Émoluments & débours notariés (ordre de grandeur comparable à une vente)
3 000–4 000 €
3 000–4 000 €
Droits d’enregistrement (mutation à titre onéreux selon département)
oui
oui
Financement de la soulte (60 000 €)
—
intérêts limités (offre reçue J+65)
Honoraires d’agence
0 €
0 €
Coûts de transition (relogement, garde-meubles)
0–minimes
0–minimes
Points clés
L’échange n’exonère pas des frais d’acte ni des droits d’enregistrement : on passe par notaire, comme pour une vente, et chaque mutation est enregistrée. Ce qui fait la différence, ce sont les frais évités (agence, relogement, relais) et la synchronisation des actes.
Le coût financier de la soulte reste maîtrisé grâce à un délai resserré entre avant-contrat et acte (acceptation d’offre à J+65, signature à J+90).
Avant / après : leur quotidien
Camille, avant : 42 m², 1 chambre, balcon mais escalier quotidien, budget mensuel serré. Camille, après : 68 m², 2 chambres, ascenseur, charges maîtrisées à Lyon 6e, mensualité inchangée (pas de gros emprunt additionnel, pas d’intérim locatif).
Julien, avant : 68 m² à Lyon, 2 chambres, déplacements fréquents à Paris. Julien, après : 42 m² à Paris 11e, temps de transport divisé par 2, budget optimisé malgré la soulte (valeur ciblée + DPE correct + absence d’honoraires d’agence).
Pourquoi ça a marché
Proximité de valeur des biens → soulte raisonnable et finançable.
Dossiers techniques complets et transparents (DPE, Carrez, copro, etc.).
Calendrier verrouillé dès l’avant-contrat (condition suspensive, jalons, relances).
Zéro intermédiaire commercial → négociation plus fluide, économies nettes sur honoraires.
Bonnes pratiques si vous visez un échange Paris ↔ Lyon
Faites estimer chaque bien avec une fourchette réaliste pour fixer la soulte.
Anticipez le financement (crédit pour la soulte, si besoin). Privilégiez un délai de 60–90 jours entre avant-contrat et acte.
Rassemblez tôt les diagnostics et documents de copropriété.
Alignez les dates : l’échange est puissant parce qu’il supprime l’entre-deux.
Tableau récapitulatif des gains financiers
Économie principale
Montant (ordre de grandeur)
Honoraires d’agence évités (Camille + Julien)
~ 36 000 €
Prêt relais évité / réduit
~ 4 000 €
Relogement + garde-meubles
~ 3 600 €
Total économies constatées
≈ 43 000 €
Les frais d’acte et droits d’enregistrement restent dus comme pour une mutation classique ; les économies viennent surtout des intermédiaires et de la transition évitée.
FAQ express
Un échange nécessite-t-il un notaire ? Oui. Il s’agit d’une mutation à titre onéreux : acte authentique chez notaire, enregistrement, formalités et droits afférents.
Peut-on inclure une soulte financée par un prêt immobilier ? Oui, avec une condition suspensive d’obtention de prêt prévue à l’avant-contrat, comme dans une vente classique.
Les frais de notaire sont-ils supprimés ? Non. Ils existent, mais d’autres coûts disparaissent (honoraires d’agence, prêt relais, relogement).