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🚨 Pourquoi Béa s’oppose à la hausse des droits de mutation, alors même que cela favorise le marché de l’échange immobilier définitif ? 🏡💸

Ces derniers jours, une question revient en boucle : “La hausse attendue des frais de mutation, c’est une super nouvelle pour Béa, non ?”

On a décidé de vous répondre ici, en essayant de ne pas trop vous assommer de détails techniques. La réponse, c’est non.

Pourquoi? Quand on a pour mission de permettre à chacun de retrouver le plaisir de faire de l’immo, on ne peut pas se satisfaire qu’un projet, présenté comme une solution budgétaire pour les collectivités locales, risque en réalité d’aggraver la crise du marché immobilier.

Derrière la baisse de 22% du nombre de transactions entre 2021 et 2024, il y a des réalités que l’on connaît bien:
– celles de familles en mouvement bloquĂ©es dans des logements inadaptĂ©s,
– celles de personnes dĂ©jĂ  en difficultĂ© qui doivent en plus se sĂ©parer de près de 9% de la valeur de leur bien pour s’en sortir
– et celles d’un secteur immo Ă  bout de souffle.

VoilĂ  pourquoi BĂ©a s’engage contre cette loi et promet de redoubler d’efforts pour proposer une alternative positive pour les gens, comme pour le marchĂ©.



Vous ĂŞtes toujours lĂ  ? Cool ! Voici les principales raisons de notre rejet de cette loi :

Le gouvernement envisage d’augmenter de 0,5 % les droits de mutation sur les transactions dans l’immobilier ancien, une mesure qui frapperait directement les secundo-accédants.

🎯 Les secundo-accédants pris en étau

Contrairement aux primo-accédants (qui bénéficient encore de certains dispositifs d’aide), les secundo-accédants doivent tout financer eux-mêmes.


🔴 Cette mesure pénalise :
• 📌 Les familles qui veulent un logement plus grand.
• 📌 Les actifs en mutation professionnelle contraints de vendre pour acheter ailleurs.
• 📌 Les seniors qui souhaitent vendre pour un bien plus adapté à leur âge.

💡 Conséquence ? Beaucoup repousseront leur projet ou resteront coincés dans un logement qui ne correspond plus à leurs besoins.


❗ Une fausse bonne idée budgétaire

Le gouvernement justifie cette hausse par la nécessité de renflouer les finances locales. Mais en taxant encore plus les transactions, on risque l’effet inverse :

📉 Moins de ventes = moins de recettes fiscales !
📉 Un marché plus figé = un ralentissement économique local (moins de travaux, moins d’emplois liés à l’immobilier).


🔥 Notre alternative : une approche incitative plutôt que punitive !

📢 Au lieu de taxer davantage, voici des solutions plus justes et efficaces :
✅ Réduire progressivement les droits de mutation pour fluidifier le marché.
✅ Alléger la fiscalité sur la mobilité résidentielle pour s’adapter aux évolutions de vie.
✅ Mettre en place des exonérations spécifiques pour les secundo-accédants qui n’ont pas d’autre choix que de déménager.

N’hĂ©sitez pas Ă  nous faire part de votre avis sur la question !

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Comment structurer un échange de biens immobiliers : le guide Béa Immo (du compromis à l’acte)

Échanger son appartement contre une maison (ou l’inverse) séduit de plus en plus de propriétaires. Moins d’aller-retours, un calendrier synchronisé, souvent des frais optimisés : l’échange immobilier est une vraie alternative à la vente/achat classique. Mais pour que l’opération soit fluide et sécurisée, il faut une méthode, des clauses solides et une bonne compréhension de la fiscalité (notamment des plus-values). Voici le mode d’emploi Béa Immo, concret, actionnable, pensé pour le marché français — avec un zoom sur les échanges de lots locatifs à Paris.

Le pas-à-pas : du compromis à l’acte authentique

1. Cadrer le projet et lancer l’audit immobilier

  • Objectif : vĂ©rifier que les deux biens sont juridiquement et techniquement « Ă©changeables ».
  • Ă€ rĂ©unir par chaque propriĂ©taire : titres de propriĂ©tĂ©, diagnostics (DPE, amiante, Ă©lectricitĂ©, ERP…), règlement de copropriĂ©tĂ© et derniers procès-verbaux d’AG, charges, travaux votĂ©s, servitudes Ă©ventuelles, Ă©tat locatif s’il y a un bail en cours, attestation d’absence d’hypothèque ou Ă©tat hypothĂ©caire.
  • Point d’attention : si l’un des biens est occupĂ© (bail d’habitation loi 1989), l’échange n’emporte pas rĂ©siliation du bail : le bail continue, seul le bailleur change.

2. Évaluer, comparer, ajuster les valeurs

  • Évaluations croisĂ©es : faites rĂ©aliser au minimum deux avis de valeur indĂ©pendants par bien (agents, expert immobilier, notaire).
  • Principe : l’échange repose sur la valeur vĂ©nale de chaque bien Ă  la date du compromis.
  • Soulte : si les valeurs sont diffĂ©rentes, une soulte compense l’écart. Elle est payĂ©e au jour de l’acte authentique.

Astuce BĂ©a Immo : actez dans l’avant-contrat une mĂ©thode d’ajustement si une nouvelle expertise modifie l’une des valeurs de plus de X % (voir clause ci-dessous).

3. Monter le dossier financement (si nécessaire)

  • Si l’un des Ă©changistes complète avec un crĂ©dit immobilier (ou un prĂŞt relais), il doit insĂ©rer une condition suspensive d’obtention de prĂŞt.
  • Le notaire vĂ©rifie Ă©galement le remboursement/rachat des prĂŞts existants grevant les biens Ă©changĂ©s.

4. Signer le compromis d’échange (ou promesse synallagmatique)

  • Contenu recommandĂ© :
    • DĂ©signation dĂ©taillĂ©e des biens et de leurs annexes.
    • Valeurs retenues, montant de la soulte (le cas Ă©chĂ©ant) et modalitĂ©s de paiement.
    • Calendrier (dĂ©lais usuels : 2 Ă  3 mois jusqu’à l’acte).
    • Conditions suspensives : prĂŞt, purge des droits de prĂ©emption (urbain, SAFER si terrain/zone rurale), absence d’hypothèque non levable, absence d’opposition en copropriĂ©tĂ©, diagnostics Ă  jour, absence de servitude non dĂ©clarĂ©e, etc.
    • Clauses de sĂ©curisation (voir plus bas) : arbitrage, garantie de valeur, rĂ©partition des charges et taxes, allocation des risques entre compromis et acte.

5. Purges, vérifications, séquestre et préparation de l’acte

  • Le notaire lance les purges de prĂ©emption applicables (en ĂŽle‑de‑France, certaines communes exercent un DPU renforcĂ© — l’échange peut y ĂŞtre assimilĂ© Ă  une aliĂ©nation Ă  titre onĂ©reux) et collecte les pièces officielles.
  • Un sĂ©questre peut ĂŞtre versĂ© (comme pour une vente classique) pour sĂ©curiser l’engagement.

6. Signature de l’acte authentique d’échange

  • Les propriĂ©tĂ©s s’échangent simultanĂ©ment ; la soulte est rĂ©glĂ©e ; le notaire procède aux dĂ©bourses et droits.
  • Remise des clĂ©s et Ă©tats des lieux (obligatoire s’il y a des locataires ; recommandĂ© sinon).

Les pièges à éviter (et comment les désamorcer)

A. Évaluations et expertises

  • Biais d’ancrage : ne partez pas du « prix espĂ©rĂ© ». Fondez-vous sur comparables rĂ©cents, DPE, Ă©tat, Ă©tage, extĂ©rieurs, travaux.
  • Écart d’expertise : au‑delĂ  de 5–7 % d’écart entre expertises, prĂ©voyez une troisième expertise et une moyenne pondĂ©rĂ©e dans le compromis.

B. Clauses et garanties indispensables

  • Clause d’ajustement de valeur : « Si la valeur vĂ©nale de l’un des biens, certifiĂ©e par une contre‑expertise conjointe rĂ©alisĂ©e sous 30 jours, varie de plus de 5 %, la soulte sera ajustĂ©e au centime près, ou l’une des parties pourra rĂ©soudre l’échange sans pĂ©nalitĂ©. »
  • Clause d’arbitrage : confier tout diffĂ©rend d’évaluation Ă  un arbitre-expert (notaire dĂ©signĂ© ou expert inscrit près la Cour d’appel) ; dĂ©cision exĂ©cutoire.
  • Garantie de valeur : la partie qui a dissimulĂ© une information substantielle (vice, procĂ©dure, servitude non dĂ©clarĂ©e, non‑conformitĂ© DPE si engagement pris, etc.) indemnise le prĂ©judice selon un barème convenu (ex. 2 % de la valeur par point de DPE manquant).
  • Garantie de passif cachĂ© (si lots louĂ©s/SCI) : couverture des arriĂ©rĂ©s de charges, impayĂ©s locatifs antĂ©rieurs, contentieux en cours.

C. Calendrier et logistique

  • Effet dominos : alignez bien dĂ©mĂ©nagements, coupures/ouvertures d’énergie, remise des documents et Ă©tats des lieux.
  • Assurances : basculement des MRH au jour de la signature ; rĂ©siliation/adhĂ©sion anticipĂ©e si nĂ©cessaire.

Fiscalité : plus-values et droits dans un échange

Important : la fiscalité varie selon la qualité (résidence principale, location nue/meublée, SCI, professionnel), l’existence d’une soulte et les abattements pour durée de détention. Faites valider par votre notaire/CGP.

1. Droits dus à l’échange

  • L’échange est une mutation Ă  titre onĂ©reux. En pratique, des droits d’enregistrement (DMTO) sont dus comme pour une vente.
  • L’assiette est en principe la valeur du bien reçu (ou la plus Ă©levĂ©e en cas de soulte). Des frais et Ă©moluments de notaire s’appliquent.

2. Plus-values immobilières des particuliers (biens hors activité pro)

  • L’échange est traitĂ© comme une cession : la plus‑value se calcule par comparaison entre :
    • un prix de cession Ă©gal Ă  la valeur des biens reçus ;
    • majorĂ© de la soulte reçue ou minorĂ© de la soulte versĂ©e ;
    • et le prix d’acquisition historique (majorĂ© des frais rĂ©els/forfaitaires et travaux Ă©ligibles).
  • ExonĂ©rations classiques applicables : rĂ©sidence principale ; (sous conditions) première cession d’un logement autre que la RP ; prix de cession < certains seuils pour plus-values < 15 000 € par exemple ; abattements pour durĂ©e de dĂ©tention (impĂ´t et prĂ©lèvements sociaux avec calendriers distincts).
  • Cas SCI/LMNP/LMP : attention, règles diffĂ©rentes (plus-values professionnelles ou rĂ©gime des plus-values privĂ©es selon cas).

3. Exemple chiffré (simplifié)

  • Bien A (appartement) : 420 000 € ; Bien B (maison) : 460 000 € → soulte de 40 000 € versĂ©e par A Ă  B.
  • A cède Ă  B : prix de cession fiscal pour A = valeur du bien reçu (460 000 €) – soulte versĂ©e (40 000 €) = 420 000 €.
  • B cède Ă  A : prix de cession fiscal pour B = valeur du bien reçu (420 000 €) + soulte reçue (40 000 €) = 460 000 €.
  • On compare ensuite Ă  chaque prix d’acquisition pour obtenir la plus‑value taxable (puis abattements).

Quand l’échange est locatif : échanger lots, locataires, parts

A. Échanger des lots occupés (copropriété)

  • Le bail continue aux mĂŞmes conditions : l’occupant reste en place, seul le bailleur change.
  • Notification au locataire : envoyez une lettre d’information (nouveau bailleur, RIB, adresse de paiement) et attestation de transfert du dĂ©pĂ´t de garantie.
  • Encadrement des loyers (Paris & zones tendues) : l’échange n’autorise pas un dĂ©plafonnement automatique. Le loyer reste encadrĂ© jusqu’à relocation ou renouvellement selon les règles.

B. Échanger des portefeuilles de baux ou des parts (SCI)

  • Cession de parts de SCI dĂ©tenant des biens louĂ©s : possible, mais due diligence renforcĂ©e (statuts, bilan, fiscalitĂ©, dettes).
  • Garantie de passif fortement recommandĂ©e (impayĂ©s, litiges prud’homaux si salariĂ©s, contentieux locatifs…).

C. Focus : Échange de lots locatifs dans un immeuble à Paris

  • Étapes pratiques :
    1. Audit des lots (RCP, diagnostics, historique de loyers, conformité Encadrement).
    2. Vérification DPU (droit de préemption urbain) potentiellement applicable à l’échange.
    3. Compromis d’échange intégrant clauses de garantie de valeur et répartition des risques locatifs antérieurs.
    4. Information du syndic (mise à jour des titres et tantièmes), puis notification aux locataires.
  • Points de vigilance : règles de division/rĂ©union si lots Ă  rĂ©amĂ©nager, conformitĂ© aux normes de dĂ©cence (DPE notamment), travaux votĂ©s en cours d’immeuble, encadrement et IRL.

Modèles de clauses protectrices (à adapter avec votre notaire)

Clause d’arbitrage
« Tout différend relatif à l’évaluation des biens ou à l’exécution du présent compromis sera soumis à un arbitre-expert désigné d’un commun accord, à défaut par le Président du Tribunal judiciaire statuant en la forme des référés. La décision sera exécutoire. »

Garantie de valeur
« Chaque partie garantit l’exactitude des informations communiquĂ©es. Toute dissimulation d’un Ă©lĂ©ment substantiel entraĂ®nant une diminution de valeur supĂ©rieure Ă  3 % ouvrira droit, au choix du bĂ©nĂ©ficiaire, Ă  rĂ©duction de la soulte ou indemnisation forfaitaire de 2 % de la valeur convenue du bien affectĂ©. »

Clause d’ajustement automatique
« En cas d’écart supĂ©rieur Ă  5 % entre la valeur convenue et la valeur issue d’une contre‑expertise conjointe, la soulte sera rĂ©visĂ©e Ă  due proportion. Au‑delĂ  de 10 %, chacune des parties pourra se dĂ©sengager sans pĂ©nalitĂ©. »


FAQ express

Un Ă©change coĂ»te‑t‑il moins cher qu’une vente ?
Souvent, oui : les droits et émoluments s’apprécient sur la valeur des biens (et la soulte), ce qui évite deux ventes successives complètes. Demandez un devis notarial comparatif.

Peut‑on Ă©changer si l’un des biens est grevĂ© d’un prĂŞt ?
Oui, avec rachat/affectation ou levée d’hypothèque organisée par le notaire ; prévoyez un délai suffisant.

Et si l’une des parties se rĂ©tracte ?
Le compromis peut prévoir pénalités et clause résolutoire ; le séquestre protège la partie diligente. D’où l’importance de clauses claires et de l’arbitrage.


Encadré pratique : calculer une soulte (formule simple)

Soulte = | Valeur Bien B – Valeur Bien A |, payĂ©e par le propriĂ©taire du bien le moins cher.

Ajustez la soulte si vous transférez aussi des mobilier, créances, dépôts de garantie, ou si des travaux restent à charge.

Voir l'article

Échanges immobiliers intergénérationnels à Paris : troc entre parents et enfants

À Paris, où l’immobilier reste un marqueur patrimonial fort, de plus en plus de familles envisagent des échanges intergénérationnels de logements. Que ce soit pour se rapprocher, adapter ses besoins ou transmettre un bien, le troc entre parents et enfants peut s’avérer avantageux… à condition de respecter le cadre juridique et fiscal. Voici tout ce qu’il faut savoir.

Pourquoi envisager un échange immobilier en famille ?

Le contexte parisien favorise ce type de projets :

  • Des parents souhaitant quitter un grand appartement devenu trop vaste
  • Des enfants en quĂŞte d’un logement familial dans Paris intra-muros
  • Des stratĂ©gies de transmission anticipĂ©e de patrimoine immobilier

L’échange intergénérationnel permet souvent un rééquilibrage naturel des besoins, tout en conservant le bien au sein de la famille.


Ce que dit le droit : un échange est une vente, pas une donation

En droit français, l’échange immobilier entre deux personnes (y compris membres d’une même famille) est un contrat synallagmatique à titre onéreux, comme une vente. Il implique donc :

  • Une signature devant notaire
  • Le paiement de droits de mutation (DMTO)
  • Une estimation prĂ©cise de chaque bien

Ce n’est pas une donation, sauf à prévoir un mécanisme spécifique de donation-partage ou d’abattement familial.


Donation ou échange ? Deux stratégies différentes

1. L’échange simple avec soulte éventuelle

Les deux biens sont estimés à leur juste valeur. Une soulte peut être versée si les valeurs diffèrent. Cela reste un échange fiscalement neutre, soumis aux droits classiques.

2. L’échange avec donation déguisée (à éviter)

Si l’un des biens est volontairement sous-évalué, l’administration fiscale peut requalifier l’opération en donation déguisée, entraînant :

  • Des redressements fiscaux
  • Des pĂ©nalitĂ©s
  • L’annulation possible de l’acte

3. L’alternative : donation + réserve d’usufruit

Une solution classique consiste Ă  :

  • Donner la nue-propriĂ©tĂ© Ă  l’enfant
  • Conserver l’usufruit pour continuer Ă  vivre dans le bien

Cela permet une transmission douce, sans échange au sens strict, mais avec une gestion plus encadrée par la fiscalité successorale.


Quelle fiscalité pour un échange entre parents et enfants ?

Les droits de mutation

Ils sont dus même entre membres d’une même famille, calculés sur la valeur vénale du bien le plus élevé.

  • Environ 5,8 % Ă  Paris
  • Frais de notaire standards (Ă©moluments, dĂ©bours)

Les exonérations possibles

  • Abattement familial : 100 000 € tous les 15 ans (par parent, par enfant)
  • Usufruit rĂ©servĂ© : rĂ©duit la base taxable
  • Plus-value : exonĂ©ration si rĂ©sidence principale

Tableau synthétique

Type d'opérationTaxable ?Particularités
Échange pur et simple✅ OuiDMTO et frais notaire classiques
Échange avec soulte✅ OuiSoulte = assujettie à la même fiscalité
Donation-partageâś… OuiAbattements familiaux possibles
Donation avec usufruit✅ OuiBase fiscale réduite (valeur usufruitée)

Mode d’emploi : comment procéder à un échange familial

  1. Faire estimer les deux biens par un expert ou un notaire
  2. Consulter un notaire pour valider la stratégie adaptée (échange, donation, démembrement…)
  3. Signer un acte authentique d’échange ou de donation-partage
  4. Déclarer l’opération aux impôts si nécessaire
  5. Effectuer les ajustements fiscaux (soulte, abattement, paiement des DMTO)

L'avis de Me Aubry, notaire à Paris 7ᵉ

“L’échange intergénérationnel est un outil souple et parfois fiscalement intéressant, mais il doit être sécurisé par une transparence totale sur la valeur des biens. Mieux vaut éviter toute requalification.”


Exemple concret

Parents : appartement de 100 m² à Paris 15ᵉ, estimé à 1 200 000 €
Enfants : maison de 110 m² à Antony, estimée à 900 000 €
➡️ Échange avec soulte de 300 000 €, payée par les enfants via prêt familial ou crédit relais
➡️ Acte notarié unique, frais estimés à 72 000 € (calculés sur 1 200 000 €)


FAQ – Échange de logements entre générations

Peut-on échanger sans frais si les biens ont la même valeur ?
Non, même à valeur égale, les frais de notaire et droits de mutation s’appliquent.

Peut-on échanger un bien grevé d’un prêt immobilier ?
Oui, à condition d’obtenir l’accord de la banque et/ou d’organiser un remboursement anticipé ou une subrogation.

Une donation déguisée peut-elle être annulée ?
Oui. Si l’administration prouve une sous-évaluation manifeste, elle peut requalifier l’opération.

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Échanger sa résidence secondaire après une succession : La stratégie qui fait (vraiment) économiser

Vous venez d’hériter d’une résidence secondaire. Entre l’indivision qui s’éternise, les offres au rabais et la perspective d’une mise en vente chronophage, l’enthousiasme retombe vite. Et si, au lieu d’attendre « l’acheteur parfait », vous trouviez la contrepartie idéale pour un échange immobilier définitif ? Dans ce format (prévu par le Code civil et signé chez notaire), chaque partie transfère la pleine propriété de son bien à l’autre, éventuellement avec une soulte pour compenser la différence de valeur. Pour les successions et les résidences secondaires, c’est souvent la voie rapide : un seul acte, des délais raccourcis et un projet enfin réaligné sur la vie réelle de la famille.

Pourquoi l’échange est terriblement pertinent dans le cadre d’une succession

1. Sortir de l’indivision sans bras de fer. L’échange permet d’aligner les intérêts : vous troquez la maison héritée contre un bien mieux situé pour votre usage (ou pour un cohéritier), au lieu de batailler sur un prix de vente « parfait » qui n’arrive jamais. Les cohéritiers peuvent également convenir d’une attribution à l’un d’eux, moyennant soulte, via un échange avec un tiers qui apporte le bon bien.

2. Réduire les frictions et le temps de marché. Un échange, c’est deux projets synchronisés : pas de double calendrier vente/achat, moins de visites, pas d’attente d’un profil de financement aléatoire. C’est précieux pour des résidences secondaires, souvent situées loin du domicile principal et difficiles à faire visiter.

3. Optimiser certains coûts de transaction. En pratique, on signe un seul acte notarié qui formalise les deux transferts. Cela évite une partie des doublons inhérents au couple vente+achat (publicité, déplacements, diagnostics redondants si des rapports récents sont réutilisables, coordination de deux notaires et d’un prêt relais, etc.). Attention : les droits de mutation et les émoluments du notaire restent dus, mais l’addition globale peut être plus lisible et maîtrisée que deux opérations séparées.

4. Mieux coller aux usages familiaux. Les résidences secondaires sont affaire d’attachement, d’accès, de calendrier. Échanger pour se rapprocher d’une gare, d’un littoral ou d’un village d’enfance vaut souvent plus que grappiller 1 % sur un prix de vente.


Spécificités juridiques et fiscales à connaître (version claire)

  • Acte authentique : l’échange est un contrat translatif de propriĂ©tĂ© signĂ© chez notaire. Chaque partie est Ă  la fois cĂ©dante et acquĂ©reuse.
  • Soulte : si les valeurs ne sont pas Ă©quivalentes, une soulte compense la diffĂ©rence. Elle est rĂ©glĂ©e le jour de la signature et entre en compte pour la fiscalitĂ©.
  • Droits de mutation : l’échange est soumis aux droits de mutation Ă  titre onĂ©reux. Ils sont calculĂ©s sur la valeur des biens transfĂ©rĂ©s (après compensation le cas Ă©chĂ©ant), selon la pratique de l’étude notariale et le barème dĂ©partemental en vigueur.
  • Plus-value immobilière : pour une rĂ©sidence secondaire, la plus-value Ă©ventuelle suit le rĂ©gime classique des cessions onĂ©reuses. Chaque partie est imposĂ©e sur sa cession comme dans une vente (avec les abattements pour durĂ©e de dĂ©tention et cas d’exonĂ©rations lĂ©gales applicables). L’échange n’efface pas l’impĂ´t, mais ne le double pas pour autant : on calcule comme s’il y avait une vente de chaque cĂ´tĂ©.
  • Diagnostics techniques : DPE, amiante, ERP, Ă©lectricitĂ©/gaz le cas Ă©chĂ©ant… sont requis comme pour une vente. En succession, certains rapports rĂ©cents peuvent ĂŞtre mutualisĂ©s si toujours valides, ce qui simplifie.
  • Financement : si une soulte est due, elle peut ĂŞtre financĂ©e (prĂŞt immobilier affectĂ©). L’intĂ©rĂŞt d’un Ă©change est de limiter le recours au prĂŞt relais puisqu’il n’y a pas de dĂ©calage entre revente et achat.

Conseils Béa Immo : faites estimer en valeur vénale chaque bien, par des sources croisées (notaire + référentiel local + estimation Béa Immo). Une valeur juste fluidifie la soulte et sécurise la fiscalité.


Cas d’usage concrets (succession & résidence secondaire)

Cas n°1 – Trois frères, une maison à l’Île d’Yeu. Deux n’y vont plus. Un troisième veut garder un pied-à-terre, mais pas celle-là. Ils trouvent via Béa Immo un couple qui souhaite s’installer sur l’île et échange son cottage vendéen. Résultat : attribution du cottage au frère utilisateur, soulte réglée grâce à la différence de valeur, et les deux autres frères récupèrent leur part en numéraire. Pas de mise en vente labyrinthe, tout le monde avance.

Cas n°2 – Chalet alpin vs. villa littorale. Héritiers d’un chalet familial, vous rêvez plutôt d’un bien en Atlantique. Un foyer basque veut précisément l’inverse. L’échange synchronise les calendriers et épargne un hiver de gestion locative transitoire.

Cas n°3 – Maison de village et fiscalité maîtrisée. Valeurs proches, soulte faible, diagnostics réutilisés, un seul acte. La charge mentale fond comme neige au soleil.


Comparatif express

CritèreVente + Achat classiqueÉchange immobilier définitif
ActesDeux actes (vente puis achat)Un seul acte d’échange
CalendrierSéquencé, aléas de financementSynchronisé, moins d’aléas
Prêt relaisSouvent nécessaireSouvent évitable
VisitesMultiples, deux marchésCiblées, une contrepartie
Coûts annexesDoublons possibles (pub, déplacements)Mutualisation de certains frais
FiscalitéPlus-value sur la ventePlus-value calculée pareil, côté échange

Mode d’emploi : réussir son échange en 7 étapes

  1. Cadrer le projet familial (usages, zone, budget soulte maximum).
  2. Estimer précisément les deux biens (notaire + outils Béa Immo + références locales).
  3. Qualifier les diagnostics et pièces de succession (attestation de propriété, état civil, indivision).
  4. Lancer la recherche de contrepartie sur Béa Immo : résidence secondaire ciblée, critères d’accès, travaux acceptés.
  5. Accorder les conditions : valeur, soulte, répartition des charges, calendrier.
  6. Signer l’avant-contrat chez notaire (ou directement l’acte si tout est prêt), avec conditions suspensives adaptées (financement de soulte, purge des servitudes, etc.).
  7. Acter l’échange authentique, procéder au paiement de la soulte et à la publicité foncière.

Questions fréquentes

Est-ce vraiment moins cher qu’une vente + un achat ? Souvent plus lisible et plus efficace, surtout en résidence secondaire. Les droits de mutation et émoluments restent dus. L’économie vient de la mutualisation de certaines étapes et de la suppression d’un prêt relais et de mois d’attente.

Peut-on échanger si un crédit pèse encore sur le bien hérité ? Oui, sous réserve d’accord de la banque et du remboursement du capital au jour de l’acte (ou d’un nouvel emprunt pour la soulte). Le notaire coordonne les mainlevées.

Que devient la plus-value immobilière ? Pour une résidence secondaire, l’échange est traité comme une cession à titre onéreux. Les règles de la plus-value s’appliquent classiquement (abattements pour durée de détention, exonérations spécifiques le cas échéant). Demandez une simulation au notaire.

Peut-on échanger avec des biens de nature différente ? Oui : maison ↔ appartement, chalet ↔ villa, terrain à bâtir ↔ maison, dès lors que la valeur est objectivée et que les diagnostics exigés sont fournis.

Et si les valeurs divergent trop ? La soulte équilibre. Elle est due par la partie qui reçoit le bien le plus cher. Elle peut être financée.

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